La chapelle axiale de la cathédrale est dotée de 5 baies dont les vitraux ont pour thème la vie de la Vierge Marie. En ce mois de décembre, nous allons nous attarder sur celui qui se trouve à droite du chœur et qui représente en partie basse base l’adoration des bergers et des mages et au-dessus la présentation de Jésus au temple.
Les deux scènes sont construites de manière analogue. Dans la lancette centrale nous pouvons voir l’enfant Jésus dans les bas de sa mère Marie. Dans les deux cas elle est accompagnée d’un autre personnage, un témoin privilégié de l’évènement. En partie basse il s’agit Joseph son époux et au-dessus d’Anne la prophétesse. Cette lancette centrale est entourée de deux autres. A gauche en partie basse les bergers adorent l’enfant Jésus et au-dessus Joseph est accompagné d’une jeune fille qui porte l’offrande des parents pour le temple. Dans la lancette de droite nous trouvons les mages en partie basse qui offrent leur présent et au-dessus Syméon derrière l’autel qui reçoit cette enfant comme un « cadeau » de Dieu.
Ainsi le vitrailliste a-t-il fait le choix de séparer les humbles bergers, des mages et Joseph, du grand prêtre Syméon. Mais il a mis au centre ce qui les réuni, à savoir cet enfant nouveau-né, qui devient comme un trait d’union entre ces hommes venus de divers horizons et de conditions sociales variées.
Enfin au sommet du vitrail, nous pouvons voir une piéta. Car ne l’oublions pas, Noël ne serait pas célébré sans la passion, la mort et la résurrection de Jésus-Christ notre Sauveur.
Par le biais de ce vitrail, l’Église nous donne de comprendre que Dieu se donne et se révèle à tous. Pour ce faire Il s’incarne en son Fils (Jn 1, 14, 18) qui attire à lui tous les hommes (Jn 12,32) afin qu’ils deviennent un seul corps (1 Co 12,13) transfiguré par l’amour qui est don de Dieu (1 Jn 4,7). « Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père. Le mystère de la foi chrétienne est là tout entier. Devenue vivante et visible, elle atteint son sommet en Jésus de Nazareth. (…) Lorsqu’est venue la « plénitude des temps » (Ga 4, 4), quand tout fut disposé selon son dessein de salut, il envoya son Fils né de la Vierge Marie pour nous révéler de façon définitive son amour. Qui le voit a vu le Père (cf. Jn 14, 9). A travers sa parole, ses gestes, et toute sa personne,(Dei Verbum N°4) Jésus de Nazareth révèle la miséricorde de Dieu. » [1] Ainsi établit-il avec l’humanité une nouvelle alliance (Hb 12, 24).
[1] Misericordiae Vultus (Le Visage de la miséricorde) Bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde. Pape François, Evêque de Rome, 11 avril 2015, N°1.
CDAS Joëlle Delfino